dimanche 27 juillet 2008

LES PRÊTRES DOIVENT DESCENDRE DANS LA RUE

Ne vous étonnez pas du titre, amis bloggueurs, car c'est exactement ce que je conçois pour une Église constamment renouvelée et plus proche du ministère de Notre Seigneur. Tel Jésus qui ne craignait pas de côtoyer et fraterniser avec les pécheurs, les artisans et les démunis, les apôtres suivaient son exemple et propageaient la Bonne Nouvelle à tous, sans exception.

Les prêtres modernes, dans la foulée de ces pères de l'Église, peuvent livrer le message d'espoir intemporel des Saintes Écritures, non pas à coup de dogmes plus ou moins saisis par la population en général, mais par un accompagnement, dans l'acceuil de l'autre. Ceux-ci verront leur rôle pastoral mieux défini en poursuivant ce qui s'était favorablement amorcé comme vent de changement au sein de l'Église, depuis le Concile Vatican 2. C'est à dire, que le dialogue chrétien n'en est pas un de sourds, si chacun se laisse interpeller par l'universalité des valeurs tant morales qu'axiologiques. Au risque de me répéter, je crois qu'il est possible de revitaliser, à défaut de vraiment réactualiser, les enseignements bibliques. Pour cela, pas besoin pour les prêtres et autres membres du clergé contemporain, d'abreuver les gens, distants/non-croyants aussi bien que les croyants de citations bibliques.

Par exemple, à travers des modèles de vie, ceux-ci existant fréquemment au coeur du quotidien, expliqués à partir des valeurs dont je vous ai parlés; dignité, compassion, altruisme et bien d'autres. Le prêtre moderne présente les thèmes ecclésiastiques sous un nouvel éclairage, avec une relecture laïque pour la compréhension actuelle des individus dans un Québec sécularisé. Ce qui est incontournable, c'est une collaboration plus étroite mais non forcée entre les prêtres, diacres et les intervenants en pastorale. En ce qui me concerne, je ne ressentais pas, il n'y a pas si longtemps, cette volonté de concertation, du moins pas autant que je le souhaitais.

En ce sens, lorsque j'exhorte les prêtres à descendre dans la rue, je ne parle pas de marche de protestation mais d'un mouvement d'appel à une chrétienté renaissante, plus ouverte et tournée vers le monde, tant au niveau de la diversité socio-économique que culturelle. Pour illustrer mon propos, je peux vous dire que j'ai glissé la notion de pastorale sociale plus d'une fois au cours de conversations avec les gens de la rue aussi bien qu'avec des personnalités religieuses ou laïques que j'ai côtoyés.

Enfin, je vous invite ainsi à échanger avec moi sur ce mouvement de popularisation de la foi et des valeurs pastorales. Chaque personne peut acceuillir la Parole avec les yeux neufs du chercheur de vérité. Donc, au plaisir de recevoir vos commentaires sur ce thème. Merci!

pascalune_@hotmail.com

lundi 21 juillet 2008

LE LANGAGE DU COEUR

C'est un thème qui m'est venu à l'esprit récemment, suite à une discussion avec un ami sur une comparaison entre le coeur et l'intellect et les valeurs axiologiques reliées à ceux-ci. Je reviens constamment à l'aspect praxéologique des valeurs morales pour les raisons que vous connaissez, surtout si vous avez consulté mes autres blogs. Selon moi, trop d'individus dans la société, surtout occidentale, rationalisent tout à l'extrême. J'ai remarqué que nos hommes politiques et autres leaders socioéconomiques ou scientifiques n'échappaient pas à ces excès de rationalisation héritées du cartésianisme. Je pense à la vision néolibérale de l'Amérique de Georges Bush,et la nôtre dans une moindre mesure, où le capitalisme sauvage/globalisation engloutit les couches plus vulnérables de la société; certaines chasses de travailleurs et même, les autres groupes d'individus marginalisés.

En ce sens, je m'inscris contre cela dans la mesure où ce rationalisme s'effectue au dépend des valeurs plus nobles du coeur, celles humanistes et morales; la compassion, l'entraide, le pardon, la magnanimité et tant d'autres. Je ne m'objecte pas à la pensée rationnelle, cohérente et responsable en soi Tout simplement, je déplore l'utilitarisme que l'on retrouve dans les diverses activités humaines, surtout en Occident, où le souci maladif de performance/efficacité et l'individualisme extrême ont pris le pas sur le mieux vivre/être et la solidarité sociale. Je crois que ce qu'on peut réaliser avec le coeur n'altère en rien les capacités intellectuelles, bien au contraire.

En fait, lorsqu'on aide une personne de tout son coeur, qu'on entreprenne un projet de quelque nature que ce soit, avec émotion, cela influencera favorablement l'intellect et l'inverse se produit également. Ce que j'entends par cela, c'est que l'on ne perd pas ses facultés uniquement parce qu'une personne a démontré de la compassion ou bienveillance envers autrui. Du reste, l'histoire des sociétés occidentales a démontré à maintes reprises que des personnes dont le langage du coeur était très intense et concret n'étaient pas dépourvus d'intelligence rationnelle, que ce soit parmi les scientifiques, les enseignants ou tout autre profession ou métier et quel que soit le niveau d'éducation, des Jean Vanier, Dr Hans Selie et bien d'autres.

Enfin, ce que je souhaite que l'on retienne, et vous n'en serez pas surpris, considérant mon éducation en pastorale et théologie, c'est que le coeur doit prévaloir sur l'intellectualisme. Pour cela, on mettra de l'avant toutes les valeurs renouvelées dont j'ai tant parlé dans une société de plus en plus déshumanisée et égocentrique. Un simple geste gratuit de don de soi peut faire toute la différence dans une journée, même l'existence. J'espère, amis bloggueurs, que ce thème amènera plusieurs d'entre vous à réfléchir sur les enjeux sociétaires dans une dimension du coeur à découvrir et à mettre en pratique. Contactez-moi! Merci et à bientôt!

pascalune_@hotmail.com

mercredi 9 juillet 2008

POURQUOI PAS UN CHRISTIANISME RENOUVELÉ

Une question que se posent bien des Chrétiens et même les distants au sujet du Christianisme, c'est "Y a t'il une façon de rendre la foi et sa pratique moins monolithique, moins figée? Nous savons que par le passé, les dogmes de l'Église ont freiné ou éteint cette lumière des enseignements du Christ. Il se pourrait que l'acceuil de Notre Seigneur se trouve précisément dans cette capacité renouvelée à les acceuillir de manière plus intériorisée, moins cultuelle.

Je pense que c'est ici que la pastorale sociale joue un rôle primordial; puisqu'elle est davantage ouverte sur le monde qui nous entoure. Je vous ai d'ailleurs entretenu d'une Église qui descend dans la rue auprès des personnes pas uniquement les mal aimées ou marginalisées. Les Saintes Écritures sont claires à ce sujet pour peu que l'on y porte attention. J'ai également parlé d'une église de chair plutôt qu'une église de pierre. Non pas qu'il soit nécessaire de se débarasser de tous les lieux de cultes mais de rassembler toute la communauté de croyants autour du plus beau des "mystères" celui de la Mort et Résurection de Jésus Christ.

Par conséquent, nous, dans notre engagement, sommes en mesure de pratiquer l'écoute proactive en pastorale. C'est le message vivant dans le vécu expérientiel de chacun qui touchera de plus en plus de gens. Les gens découvrent, depuis le Concile Vatican 2, qu'un retour à des valeurs de partage et d'amour ne signifie pas un retour à d'anciennes pratiques, celles existantes pouvant être renouvelées par une approche conviviale. Par exemple, le sacrement de l'Eucharistie, autrefois la communion, est présenté sous forme de partage de pain et de vin véritables. L'homélie est davantage axée sur un échange entre le célébrant et les fidèles.

Du point de vue pastoral, comme je le disais précédemment, c'est de rejoindre les gens autour d'une thématique en relecture contemporaine. Entre autre, on applique un verset à ce que l'interpellé comme le distant saisit en fonction de son expérience de vie. Cela a le mérite d'être non seulement plus concret mais également dépourvu d'une connotation moralisatrice. Ainsi, même ceux et celles qui ont abandonné l'espoir au point de ne plus se rattacher à la Parole de Dieu peuvent se réapproprier graduellement des éléments de foi. J'ai déjà fait mention en d'autres termes cependant, dans des blogs précédents, que nous entrons dans le plein évangile lorsque nous nous rattachons à des exemples quotidiens de personnes avec leurs souffrances qui ont retrouvé la sérénité et la dignité. Nous nous servons également de modèles exemplaires de Chrétiens engagés mais encore de personnes qui ont appliqué la Parole de façon plus anonyme; des gestes généreux dans l'altérité., avant de passer à l'Altérité, c'est à dire Dieu.

Enfin, je me réconforte à l'idée d'un Québec pluraliste et ouvert qui soit au coeur de ce mouvement de renouveau tant recherché par les croyants eux-mêmes. C'est la raison pour laquelle je souhaite une plus grande ouverture de l'Église quant au célibat des prêtres, au mariage et certains sujets de débats dont j'aurai l'occasion de discuter et vous de même, amis bloggueurs. Je vous y invite cordialement. À bientôt et bonne journée!

pascalune_@hotmail.com

mardi 1 juillet 2008

LA MORT ET SES REPRÉSENTATIONS

Cette fois-ci, je vous entretiens d'un sujet encore considéré tabou de nos jours: la mort. Comme le titre sur mon blog l'indique, il existe des représentations symboliques de celles-ci. Je vous donne à titre d'exemple, les funérailles d'une personne proche, un parent, ami ou une connaissance. Au Québec, sociologiquement, la mort comporte traditionnellement des niveaux sacralisés, rituels plus précisément. Quels sont-ils? Généralement, on les connait assez bien; l'autopsie, la prise en charge par la maison funéraire; l'embaumeur/thanatologue que l'on appelait jadis croque-mort, l'exposition du/de la défunte, le service funéraire et la mise en terre/crémation, de nos jours.

Je tenais à préciser que les Québécois craignent encore la mort; de fait, il n'y a pas si longtemps encore, on considérait celle-ci comme la Grande Faucheuse et l'on en parlait à peine, encore moins lorsque le/la défunt(e) était un supplicié, un condamné à mort ou pire un "suicidé". Le code des rites funéraires a changé au Québec; les entreprises familiales ont été remplacées par des consortiums américains. Cela a produit pour effet un type de funérailles "à la carte" ou les services; embaumement, service religieux/agnostique/multiconfessionnel sont compris. Pour certains, c'est accomodant mais pour des individus à la spiritualité vive, toutes croyances confondues, l'aspect marketing dérange. Et pour cause, on en perd la dimension sacrée, tout au moins pastorale. Mais il existe un avantage à mieux accompagner les vivants; parenté et proches.

Je désire établir un petit parallèle entre la réalité québécoise et ce que j'ai vécu au Cameroun, au cours de ma mission humanitaire. Cette expérience m'avait fait davantage réfléchir sur la précarité de la vie et de l'importance du sacré dans ma vie. Je vous confie que je n'avais jamais vu autant de sérénité dans l'entourage du défunt. Imaginez, un service funéraire, à Yaoundé, où l'on célèbre avec dignité les mérites et faits vécus du disparu. Ensuite, les Camerounais célèbrent le rite funéraire en prenant du vin et de la boisson, non pas par fatalité ou alégresse. C'était comme s'ils avaient toujours accepté la mort comme succédant à la vie; comme si l'Éternité ou Dieu, dans sa miséricorde, acceuillait le défunt à bras ouverts. Je pense que l'on peut s'inspirer de la culture africaine, dans une certaine mesure, pour ce qui est de l'acceptation sereine de la Mort. Ses représentations n'en seront que plus globales. Vous pouvez m'envoyer vos commentaires, c`'est avec plaisir que je vous répondrai, amis bloggueurs! À bientôt!

pascalune_@hotmail.com