mardi 17 mars 2009

PROTÉGEONS NOS ENFANTS DANS LEUR PURETÉ

Me revoici après des mois d'absence avec un sujet encore extrêmement délicat de nos jours; l'inceste. J'aborderai d'un point de vue pastoral les différentes formes de souffrance résultant en une telle atteinte à l'intégrité de l'enfant mais également de solutions envisageables.

C'est un sujet certes difficile à aborder mais je souhaite livrer un message d'espoir aux victimes des prédateurs sexuels qui courent encore dans notre société malade. Quoi de plus contre-nature pour un enfant que de subir sans pouvoir se défendre, les assauts répétés d'un désaxé. Il est important que la société saisisse davantage qu'il y a des séquelles psychologiques à ceux-ci. J'aimerais dresser, suite à des témoignages qui me sont parvenus au fil des ans, un petit portrait robot d'un tel abuseur. Ce dernier démontre souvent de l'entregent, appartient à des cercles culturels ou philanthropiques, organismes caritatifs, à divers échelons de la société. Leur bonhommie les ferait presque passer pour de saintes personnes. Celles-ci vont même jusqu'à se réfugier derrière des discours de pastorale ou de spiritualité en toute ingénuité. Les gens se méprennent sur leur compte car effectivement, ces briseurs d'enfance sont des personnes rusées qui parlent avec éloquence.

Que l'on ne s'y laisse pas tromper, cependant,on pourra déceler avec discernement quelques allusions perverses dans leurs propos qu'avec grand peine. Le système judiciaire demeure encore circonspect; les procédures afin de déterrer certains dossiers clos depuis plusieurs années s'avèrent ardues. Mais il demeure un espoir actuel pour les victimes présentes et passées de faire non seulement réouvrir les enquêtes mais de procéder à des examens médicaux-légaux approfondis dans les cas où il y a eu plusieurs attouchements sévères, même des actes complets.

Passons à la dimension pastorale de ce blogue ci et qui entre davantage dans mon champ d'intérêt. En relecture contemporaine, à la lumière des grands écrits, de nombreux cas sont relatés dans le livre de l'exode et les évangiles synoptiques; il s'agit de faire prendre conscience de ce qu'il peut être extrait du Décalogue mais pas uniquement cela. Les personnes responsables doivent faire rappeler à leurs concitoyens, d'abord aux personnes même dans la famille, des conséquences juridiques et psycho sociales de tels actes, qui ne doivent pas demeurer impunis car Dieu est miséricorde certes, mais Il sait que l'humain a tendance à commettre des actes gravissimes, irréparables même. Je ne professe pas ici de châtiments tels que ces abuseurs subissent la peine de mort mais qu'ils soient amenés devant la société à être confrontés directement à la portée de leurs actes. Mon avis c'est qu'une société laxiste comme la nôtre se réfugie derrière un langage psychiatrique; l'on se sert trop souvent des maladies mentales; psychoses de toutes sortes pour excuser pratiquement tous les gestes de ces briseurs d'âmes.

Quoiqu'il en soit, la voie du pardon semble toute indiquée en pastorale. Pour beaucoup de personnes victimes d'inceste et de gestes d'abuseurs de tout acabit, cela demeure extrêmement difficile, voire insurmontable. Peut-être serait-il bon de rappeler le verset de Matthieu 25; 24 "Ce que vous faites aux plus petits d'entre les miens, c'est à moi que vous le faites..."ou dans Luc 10;47: Mais Jésus sachant ce qui se discutait dans leur coeur, attira à lui un petit enfant et le plaça près de lui, et leur dit: "Quiconque acceuille ce petit enfant à cause de mon Nom, c'est moi qu'il acceuille, et quiconque m'acceuille, acceuille Celui qui m'a envoyé..."

Enfin, loin de clore ce sujet des plus épineux, j'invite les bloggueurs à en discuter du point de vue qui leur conviendra, surtout avec leur coeur et avec authenticité. Je vous en remercie et vous salue. À la prochaine!